J’aborde l’année 2025 avec l’envie de partager encore plus mes valeurs de consommatrice. En tant que créatrice de contenu, avec la traçabilité au cœur de mes convictions, je veux vous inspirer à travers les gestes concrets que j’intègre à mes habitudes de consommation. Ce n’est pas parfait, mais c’est une mission personnelle : vous montrer l’impact positif de la traçabilité alimentaire dans notre quotidien. C’est un processus, une quête hédoniste, pas un concours de perfection.

Pour preuve : je me suis inscrite, pour la première fois, à un panier d’hiver. Avec ma conjointe Marie-Ève, nous avons choisi le Potager France Marcoux, une ferme pionnière de l’agriculture biologique à Québec. Nous avons privilégié une production certifiée biologique parce que nous croyons fermement que soutenir une agriculture respectueuse de l’environnement, c’est investir dans l’avenir de notre communauté.

En hiver, la majorité des légumes offerts en épicerie proviennent des États-Unis ou du Mexique. Leur provenance manque souvent de transparence et leur goût laisse à désirer. Les rappels alimentaires liés aux productions du Sud renforcent ma détermination à m’approvisionner localement. Investir dans des relations directes avec des fermes locales, c’est garantir une alimentation sûre, nutritive et savoureuse. C’est dans cet esprit que nous avons découvert le Potager Marcoux, une véritable institution à Beauport.

Un potager tourné vers l’avenir

Situé à Beauport, le Potager Marcoux représente 12 générations d’agriculture. Depuis 365 ans, la famille Marcoux cultive plus de 35 variétés de légumes et fines herbes avec passion.

En 2008, France Marcoux a pris les rênes de l’entreprise familiale et modernisé la ferme en réduisant sa taille pour se concentrer sur la qualité des aliments et le respect de la biodiversité. France a adopté des pratiques biologiques novatrices, devenant une pionnière dans la région de Québec. Depuis 2015, tous les engrais utilisés et les intrants agricoles sont certifiés biologiques.

En 2019, sa fille Laurie Bégin l’a rejointe dans cette mission. C’est alors que France et Laurie ont introduit les paniers d’hiver, une formule offrant aux consommateurs de Québec des légumes frais, nutritifs et savoureux.

Comment ça marche, un panier d’hiver ?

Un panier d’hiver fonctionne comme un panier d’été. En hiver, ce sont des légumes racines et de conservation qui sont proposés. Toutes les deux semaines, directement dans la grange de conservation des légumes de la ferme, une dizaine de produits alimentaires sont disponibles.

En cette deuxième semaine de janvier, par exemple, il y avait des pommes Cortland et Honey Crisp, des betteraves rouges, des poireaux, trois variétés de courge, des carottes, des patates, des oignons, du navet, des œufs et des micropousses. Sur la table des échanges – pour les abonnés qui souhaitent remplacer un légume par un autre – il y avait du panais et des choux de Bruxelles. J’ai remarqué qu’un client a demandé de doubler sa quantité de poireaux au lieu de prendre un sac de carottes, ce que l’équipe a accepté. Bref, la sélection est flexible.

France et Laurie invitent aussi des agriculteurs partenaires à tenir un kiosque les jours de distribution. Les entreprises O’ Champignons et Les Délices de chez nous proposent des champignons frais, déshydratés, congelés ou marinés, ainsi que de la viande. Une belle occasion de maximiser ses déplacements et de découvrir de nouveaux aliments.

Ce mode de consommation n’est évidemment pas accessible à tous. L’accès en transport en commun au quartier de Beauport est limité, et il faut investir plus de temps en cuisine pour éviter le gaspillage. Une chose est certaine : moins on fait d’efforts pour s’alimenter, plus on met collectivement en péril notre santé !