Un miel d'automne produit sur les vestiges de la mer de Champlain
Un couple d'apiculteurs de Val-Alain met en valeur les parfums nobles du patrimoine végétal québécois dans chacun de leur miel.
Un couple d'apiculteurs de Val-Alain met en valeur les parfums nobles du patrimoine végétal québécois dans chacun de leur miel.

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Situés dans l’extrême-ouest de Lotbinière, les ruchers de Floramiel abritent des abeilles qui s’approvisionnent en nectar auprès d’une flore exceptionnellement luxuriante.

Une flore dominée par des plantes et fleurs sauvages, des espèces qui forment le patrimoine naturel du Québec.

« Ici, c’est la plage de la mer de Champlain », souligne Gilles Bonneau, apiculteur et copropriétaire de Floramiel avec sa conjointe Martine Côté.

L’apiculteur observe son miel à la lumière. Les échantillons de miels proviennent de deux ruchers différents.

Cette étendue d’eau, que les géologues nomment mer de Champlain, recouvrait autrefois d’eau salée toutes les basses-terres du Saint-Laurent jusqu’à environ 100 mètres au-dessus de son niveau actuel.

L’eau est disparue lorsque le bouclier Laurentien s’est libéré de sa calotte glaciale, laissant derrière elle un sable fin, pauvre en minéraux avec une nappe phréatique élevée qui ne permet pas au sol de se drainer adéquatement.

C’est pour ces raisons qu’il n’y a pas beaucoup d’agriculture dans cette région.

Il n’y a donc aucune culture céréalière en vue, et ce, à des dizaines de kilomètres à la ronde.

La faune végétale est alors fixée dans le temps. C’est donc un véritable buffet à volonté pour ces insectes butineurs.

« Notre objectif est d’aller chercher les meilleures saveurs de miel qu’on est capable de produire dans cette région-ci », précise Martine Côté. « Dans la manière qu’on gère nos ruches, qu’on les monte en population ainsi que dans la manière dont on fait la gestion des boîtes, on réussit à aller chercher des saveurs provenant de fleurs très, très spécifiques », poursuit Mme Côté

Communiquer par la danse

Alors que l’automne tire à sa fin, des traces de fleurs de verge d’or, dont les capitules d’un jaune étincelant sont riches en nectar et en protéines, permettent aux abeilles de bien se nourrir une dernière fois avant l’hiver.

Le défi est de s’assurer que les abeilles communiquent l’emplacement précis de cette source de nectar. Selon ces artisans du miel, tout se passe dans la gestion des ruches.

La verge d’or, une des plantes mellifères les plus communes en Amérique du Nord

« Lorsque la floraison arrive dans ce terroir-là, et à ce moment-là, il faut que ta colonie soit en puissance d’approvisionnement », explique le couple avec plus de 20 ans d’expérience en apiculture. « Quand tu as une grosse source de nectar de fleur qui arrive à la ruche à ce moment-là, les abeilles ne collecteront que cette sorte-là. C’est à ce moment-là qu’ils font la danse et se disent : va là, il y a une source abondante de nourriture. »

Afin de mieux comprendre le comportement de ses abeilles, certains miels produits par Floramiel sont envoyés au Centre de recherche en sciences animales à Deschambault, où des analyses sont effectuées afin de déterminer leur composition.

C’est le cas pour le miel de verge d’or.

C’est là où tu vois vraiment tout ce qui entre dans la composition du miel, explique leur fils Louis-Félix Bonneau. » Nous recevons un rapport de tout ce qui se retrouve dans les miels et c’est à ce moment-là qu’on sait où vont les abeilles.

On a 88 % de trace de pollen de verge d’or dans notre miel d’automne. C’est exceptionnel comme résultat, c’est notre miel patrimonial. Gilles Bonneau, apiculteur propriétaire de Floramiel

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